10 décembre 2025

Carrières - Mutations - Catégories

Un protocole de gestion qui évolue, des problèmes qui demeurent

Un protocole de gestion qui évolue, des problèmes qui demeurent

Le Comité Social d’Administration académique (CSA-a) du 25 novembre 2025 a examiné le projet d’évolution du protocole de gestion académique des contractuelles enseignantes du Second degré, CPE et PsyEN.

Le rectorat a souhaité ne retoucher que son volet « accueil, accompagnement et formation », loin des demandes d’évolutions que porte sans relâche le SNES-FSU. En premier lieu, la revalorisation des rémunérations des contractuels les plus expérimentées - oubliées de la revalorisation indiciaire obtenue depuis 2 rentrées - et une meilleure prise en charge des frais de déplacement en cas d’affectation éloignée entre deux établissements d’exercice. En second lieu, la déconnexion maximale entre évaluation et évolution de la rémunération, dans l’esprit du cadre national qui prévoit des progressions indiciaires tous les 3 ans, sauf opposition clairement justifiée lors de l’évaluation triennale. Enfin, la question des affectations des contractuelles, qui doit être retravaillée pour articuler, conformément à la réglementation et aux différents cadres d’emploi des personnels, la couverture des postes, les souhaits des personnels, et la priorité d’affectation des titulaires. Le compte n’y est donc pas pour le SNES-FSU.

Le rectorat va déployer un plan de formation des contractueles nouvellement recrutées, en leur proposant désormais un plan de formation obligatoire sur deux ans, en deux volets : formation transversale (connaissance du système éducatif, posture professionnelle, numérique éducatif, harcèlement et égalité filles-garçons, valeurs de la République, … pour un total de 36h) et formation disciplinaire (36h), sous la responsabilité des corps d’inspection, dans le cadre du PRAF.

Le SNES-FSU a pointé les problèmes que pose la situation des contractuelles, qui ne sont pas nécessairement sous contrat pendant 2 ans, et dénoncé par avance les pressions qui s’exerceraient pour les contraindre à suivre ces formations pendant les vacances : rappelons que les contractuelles exerçant leur mission dans les mêmes cadres d’emploi que les titulaires, leur volontariat est requis pour des formations durant les vacances scolaires (au maximum 5 jours par an, et avec indemnisation financière). Il a fait retirer des contrats les mentions qui ne respectaient pas ce principe.
Le SNES-FSU exige par ailleurs un renforcement de la préparation des concours internes pour les contractueles, afin de leur permettre de les préparer dans les meilleures conditions possibles en vue d’une titularisation, qui reste notre objectif syndical prioritaire alors que les viviers de candidats, insuffisants du fait de la crise de recrutement, fournissent au ministère le prétexte à ne pas créer de postes.

Le protocole prévoit enfin un accompagnement à la prise de poste des contractueles qui bénéficieront désormais d’un accueil matériel et pédagogique dans les établissements. Des collègues volontaires, rémunérées dans des conditions qui restent à préciser et pouvant bénéficier d’une formation spécifique à cette mission, pourront être sollicitées par les IPR dans ce cadre pour assurer un rôle de tuteur.