
Alors que les prévisions météorologiques font état d’une semaine de canicule dans l’académie, la FSU, par le biais des F3SCT, ministériel mais aussi académique, a interpellé ce dimanche 29 juin, la ministre, le recteur et les DASEN sur les conséquences des cette situation sur les conditions de travail des collègues, dans des classes surchauffées, et avec des élèves éprouvés par des capacités de récupération amoindries la nuit.
Le SNES-FSU Toulouse s’est adressé en urgence ce dimanche au recteur pour demander des aménagements, notamment pour les examens en cours.
Il nous paraît essentiel, pour la préservation de la santé de toutes et tous, et compte tenu de la position géographique spécifique à notre académie d’envisager de communiquer sur des préconisations et la mise en place de mesures concrètes, ainsi que de formuler des consignes claires, notamment vis à vis des personnels fragiles ou de toutes celles et ceux de nos collèges qui vont être soumis à des conditions de travail à risque :
1. Demander aux familles qui le peuvent de ne pas envoyer les élèves en classe ;
2.Rappeler largement les préconisation d’adaptations dans l’utilisation des locaux (utilisation de salles à l’ombre, fermeture de volets / stores, maintien des fenêtres fermées si chaleur extérieure supérieure à l’intérieur, ventilation nocturne, accès à l’eau si possible fraîche, à des zones fraîches, mise à disposition de dispositifs de ventilation, etc…)
3. Adopter des préconisations spécifiques aux personnels à la santé fragile :
– autoriser les agent.es en fragilité identifiée (respiratoire, cardiologique, etc…) à être dispensé.es de prise en charge de classes, ce qui peut passer par des autorisations spéciales d’absence, et déchargé.es le plus possible des surveillances ou corrections durant le pic de chaleur ;
– autoriser le télétravail pour les personnels pouvant exercer à distance (surveillants, assistants, secrétariats…) ;
– permettre l’adaptation du poste (pauses fréquentes, ventilation / climatisation individuelle ou collective) ;
– donner accès à des bureaux ou postes isolés dans des espaces plus frais, au moins à intervalle de temps régulier.
4. Dans les cadres des examens, des mesures spécifiques nous paraissent devoir être mises en place :
– adapter les horaires de présence ou demi-journées pour les corrections du DNB (fractionner les sessions de correction : maximum 2h consécutives, avec pauses rafraîchissement, déplacement de périodes de correction au matin, si nécessaire en les étendant dans la durée) et permettre les retours à domicile dès les copies corrigées ;
– assurer la passation des oraux ou les corrections dans des salles climatisées / ventilées et le plus possible rafraîchies au maximum : identifier et utiliser en priorité des salles équipées d’air conditionné ou ventilateurs pour les personnels (correcteur.trices, examinateur.trices, secrétaires) et les élèves et étudiant.es ;
– installer des brumisateurs ou ventilateurs mobiles dans les centres d’examen et lieux de correction et de passation des oraux.
Le SNES-FSU Toulouse appelle les collègues à objectiver les conditions de travail particulièrement dégradées et parfois incompatibles avec les apprentissages, voire avec la santé de certains personnels :
il est ainsi nécessaire de faire les signalements sur les registres SST (Santé, Sécurité au travail) pour faire connaître la réalité des conditions dans lesquelles ils exercent leur mission.]
Il y a un enjeu immédiat à cette saisie bien entendu, mais surtout à plus long terme. Le réchauffement climatique, qui appelle des réponses globales, fait courir le risque de la multiplication de tels épisodes de chaleurs, et plus nécessairement en plein été. Il importe donc de prendre des mesures de précaution et de gestion de telles situations, anticipées, réfléchies, et opérationnelles. Cela passe par le recensement des risques et leur prise en compte : la démarche de consignation des observations et alertes de la profession par les registres est un outil utile, car il met l’employeur face à ses responsabilités : saisissons-le massivement.
Le SNES-FSU invite les sections d’établissements à interpeller les autorités en cas de situation trop fortement dégradée sur des mesures à prendre d’urgence.N’hésitez pas à nous faire connaître les problèmes rencontrés localement !
Le SNES-FSU rappelle que la difficulté à réguler les effets de la canicule est aussi liée à des problématiques liées au bâti scolaire. 3 ans et 6 ans après des épisodes de chaleur marquant, le constat est sans appel : l’aménagement des locaux est loin d’être à la hauteur de ce qui aurait pu être attendu dans une société où l’on se soucierait de bonnes conditions de travail, d’enseignement et d’apprentissage. Cela passe par l’isolation des locaux, leur bonne ventilation et la végétalisation des espaces extérieurs.
Il poursuivra avec la FSU le travail engagé sur le sujet de l’adaptation du bâti scolaire dans le cadre d’un travail en commun avec l’Alliance Ecologique et Sociale (AES), avec la CGT Educ’action Sud Education, Oxfam France, Les Amis de la Terre ...
Il invite à renseigner l’enquête nationale qui sous-tend ce travail