Dans le cadre de l’appel interprofessionnel national, les personnels du Second degré sont tout particulièrement appelés à se mobiliser : car le budget, c’est un enjeu direct pour nos salaires, nos carrières, nos conditions de travail, notre protection sociale ! Lorsque, comme c’est le cas actuellement, le gouvernement programme un budget d’autérité, il a d’autant plus de raisons d’agir !
Pour nos salaires et nos pensions !
Le gel du point d’indice produit un déclassement mécanique des métiers du Second degré. De plus, le projet de budget ne prévoit aucun dispositif individuel de type « GIPA », qui permettait de limiter les pertes financières individuelles provoquées par l’étalement des avancements, ou l’atteinte des fins de carrières, dans un contexte d’inflation : seuls des accès élargis à la Classe Exceptionnelle pour les collègues parvenus en fin de Hors-Classe, la reconstruction des grilles de salaires pour accélérer les avancements, des passages accélérés à la Hors-Classe et les déconnecter des rendez-vous de carrière rendraient possible une progression sans obstacle ni retard dans les carrières.
Dans ce contexte, certains imaginent même un budget qui annulerait les promotions programmées en 2026 !
Le SNES-FSU continue d’exiger la création d’un corps de catégorie B pour les AESH, et une nouvelle grille de rémunération des AED !
Le gel des pensions, et la fin de l’abattement forfaitaire des retraitées sont aussi des leviers pour réduire les déficits, quand les entreprises et les grandes fortunes du pays continueraient d’être épargnées de contribuer au budget de la nation à la hauteur de leurs besoins !
Pour nos conditions de travail :
Depuis 2017, le Second degré a vu les effectifs croître de plus de 8.800 élèves. Dans le même temps, les gouvernements successifs ont supprimé plus de 8.000 postes d’enseignantes !
La baisse annoncée du nombre d’élèves est une occasion unique de retrouver des conditions de travail et d’études correctes. Mais le gouvernement a prévu d’accompagner cette baisse démographique de la reprise de 4.000 postes de professeurs, dont plus de 4.000 dans le Second degré. Il ne programme aucun poste supplémentaire de CPE, PysEN ou AED, et affiche un nombre très largement insuffisant de nouveaux postes d’AESH. Les mobilisations d’octobre ont conduit l’Assemblée nationale à refuser ces suppressions de postes. Mais au Sénat, c’est l’option de la suppression de 8.000 postes qui se profile !
Pour notre protection sociale :
Les déremboursements, la hausse des franchises médicales, et le report sur les mutuelles privées inégalitaires sont au menu du Projet de Loi de Finances de la Sécurité sociale, tout comme la limitation des prises en charges journalières en cas d’arrêt maladie. C’est une attaque grave contre les droits des malades et la protection des salairiées du public comme du privé. Pour les fonctionnaires, c’est le retour des 3 jours de carence qui est de nouveau en débat, quand nous l’avions repoussé l’année dernière par des mobilisations massives !


