Dans le cadre des négociations sur l’évaluation et la grille de salaire des AED en CDI, les représentant.es du SNES-FSU ont siégé en groupe de travail (GT) ce vendredi 28 Novembre face au rectorat, représenté par son secrétaire général adjoint - DRH et par les responsables des services de la DPAS, nouvelle direction en charge de la gestion académique des AED.
Ce groupe de travail, que nous avions réclamé, fait suite à la publication en septembre au niveau national d’un nouveau cadre de gestion des AED qui précise les arrêtés définissant le cadre précédemment en vigueur pour les AED. Ce cadre national renvoie en fait aux académies la responsabilité de définir une grille de rémunération pour les AED en CDI, dont le nombre augmente désormais régulièrement depuis 3 ans.
Au plan national, le SNES-FSU a dénoncé une telle marge de manœuvre laissée aux académies, qui risque fort de conduire à des grilles et des niveaux de rémunérations différents d’une académie à l’autre, ce qui ouvrira la porte à des inégalités déjà constatées pour d’autres catégories de personnels gérés sans cadre national par les académies.
Nous ne pouvons à ce stade des échanges communiquer le détail des propositions du rectorat qui n’ont rien d’officiel, mais nous souhaitons rendre compte des revendications que nous avons défendues, et qui sont soumises à l’arbitrage du recteur de l’académie.
Le rectorat a notamment proposé une grille d’avancement sur un rythme unique, que nous jugeons trop lent, et à des niveaux de rémunérations que nous jugeons insuffisants. En outre le GT a mis en évidence des appréciations différentes entre organisations syndicales, notamment sur la question de l’impact des évaluations professionnelles triennales instaurées par les cadres nationaux et les changements de niveau de rémunération des AED en CDI.
A l’occasion de ce GT, le SNES-FSU a défendu :
– Le bénéfice rétroactif de l’avancement pour les AED étant déjà depuis plus de 3 ans en CDI : en effet les AED ne doivent pas être pénalisées par le retard pris pour mettre en place une grille d’avancement dans l’académie (notamment pour ce qui concerne les personnels ayant déjà l’ancienneté requise pour franchir un niveau dans la grille).
– Une déconnexion entre l’évaluation professionnelle et l’avancement dans la grille de salaire sauf en cas de dysfonctionnement majeur. Pour le SNES-FSU, l’avancement doit être automatique sauf rapport circonstancié et étayé du chef d’établissement justifiant le blocage de l’avancement dans la grille.
Le SNES-FSU a ainsi demandé une déconnexion maximale, considérant les faibles niveaux de rémunération envisagés au regard de l’inflation, et le fait que les AED en CDI disposent d’une ancienneté d’au moins 6 ans dans leurs fonctions, ce qui garantit à nos yeux leurs compétences professionnelles (l’accès au CDI qui se fait sur décision rectoral ne pouvant découler que d’états de service positifs).
– Un avancement sur la grille salariale plus rapide pour les 4 premiers niveaux de rémunération (1 an, 1 an, 2 ans, 2 ans) que celui proposé par le rectorat (avancement tous les trois ans) ;
– Une grille avec des indices plus élevés que celle retenue par le rectorat avec un indice initial bien trop bas et une évolution indiciaire bien trop faible.
Des considérations budgétaires ont été mises en avant par le rectorat pour tempérer nos propositions, mais nous avons argumenté en insistant sur la nécessité de reconnaître l’expérience acquise, mais aussi celle de mettre fin à la précarité et sécuriser les salaires dans une période où l’inflation pèse fortement sur les personnels précaires.
Par ailleurs nous avons demandé qu’au moins un autre groupe de travail soit réuni pour pouvoir aborder d’autres sujets :
– la procédure de Cdisation des AED que nous considérons trop arbitraire aujourd’hui ;
– la mobilité des AED en CDI quasi-inexistante aujourd’hui ;
– le problème du remplacement des AED.
Au-delà de ses interventions dans les instances académiques, le SNES-FSU revendique nationalement pour l’ensemble des AED en CDD et en CDI :
– un temps de travail hebdomadaire de 24h pour 1850 euros net par mois ;
– la proposition de contrats d’une durée minimale de 3 ans pour les AED en CDD ;
– une amélioration des conditions de travail.
Des informations y seront diffusées et une inscription sera possible dès le début du mois de janvier 2026, afin de permettre au plus grand nombre de bénéficier des dernières informations sur ce nouveau cadre de gestion académique des AED.

